Jusque-là préservées par les différentes strates qui les recouvraient depuis des millions d’années, les empreintes enfin révélées sont désormais soumises aux conditions atmosphériques et climatiques et sont donc fragilisées. Vous pourrez découvrir le travail remarquable réalisé pour consolider et protéger ces empreintes des effets du temps.

Etudier et préserver

Numérisation des données

Ainsi finement préparée, chaque piste est mémorisée et numérisée.
Lors de votre visite, vous en saurez plus sur les méthodes utilisées par les chercheurs pour analyser et retracer un moment de vie de ces animaux fascinants.

Traces, empreintes et pistes fossiles

Tous les animaux laissent des traces de leurs activités : nids, terriers, restes de repas, etc. Mais celles-ci sont généralement éphémères. Lorsqu’un animal marche sur un sol meuble, il y laisse ses empreintes, qui seront ensuite, la plupart du temps, effacées par les éléments naturels : la pluie, le vent, les vagues, etc. Parfois, elles sèchent, durcissent, sont enfouies, et sont susceptibles de se conserver durant des millions d’années : elles sont alors fossilisées.

Le sauropode "Odysseus"

La piste majeure du site correspond au passage d’un dinosaure sauropode surnommé Odysseus.
L’analyse de ses empreintes révèle qu’il s’agissait d’un dinosaure quadrupède, herbivore, de type Diplodocus ou Apatosaurus (le Brontosaure). De telles empreintes ont déjà été trouvées dans le Jura à Coisia (39) et à Loulle (39), mais bien souvent de plus petite taille.
Le dinosaure sauropode de Plagne devait dépasser 30 m de longueur pour au moins 40 tonnes : Un géant parmi les géants !

Une nouvelle espèce

L’étude paléontologique des différentes empreintes et l’observation de leur variabilité tout au long de cette piste exceptionnellement longue, a permis, pour cette trace de locomotion, d’identifier une nouvelle morphologie (ou ichno-espèce) appelée Brontopodus plagnensis MAZIN, 2017 ; du nom du village de Plagne (01).

Le théropode "Maxime"

Découverte pendant les fouilles par Dominic Orbette, la deuxième piste visible à Dinoplagne correspond à celle d’un dinosaure théropode surnommé « Maxime ». Ce carnivore qui était bipède à pattes tridactyles, était probablement un actif prédateur, mais à l’exception des jeunes individus, les sauropodes adultes avaient peu à craindre de ce petit carnivore de la taille d’une autruche. Trois autres pistes de théropodes, plus discrètes, ont ensuite été repérées.

Géologie, Sédimentologie et paléoenvironnements

Les cartes géologiques nous renseignent sur l’âge et la nature des couches de roche affleurantes. A Plagne, au lieu-dit « Sur la Croix », les pistes de dinosaures sont conservées dans des calcaires datant de l’époque nommée le Tithonien.

Les études du sol et de l’ensemble des couches stratigraphiques ont permis de déterminer les contextes sédimentaires et les environnements de l’époque.
Ainsi la composition des couches de calcaires nous indique que les environs de Plagne ressemblaient aux plaines d’estran que l’on connait aujourd’hui, de l’île d’Andros aux Bahamas avec des lagunes peu profondes et des zones de marées.

Paléontologues au travail
Chantier de fouilles